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Amadou Gakou, ancien sprinteur sénégalais : Sur les traces de la légende et de son « encombrant » record  

Rédigé par leral.net le Mercredi 13 Mars 2024 à 21:23 | | 0 commentaire(s)|

Dans le cercle des légendes du sport sénégalais, il figure en bonne place. L’ancien sprinteur, Amadou Gakou, y a écrit son nom en lettres d’or, pour avoir non seulement régné en maître sur le 400 m, mais aussi, pour avoir établi un record (celui du Sénégal), lors des Jeux olympiques de 1968, à Mexico. Il […]

Dans le cercle des légendes du sport sénégalais, il figure en bonne place. L’ancien sprinteur, Amadou Gakou, y a écrit son nom en lettres d’or, pour avoir non seulement régné en maître sur le 400 m, mais aussi, pour avoir établi un record (celui du Sénégal), lors des Jeux olympiques de 1968, à Mexico. Il n’avait que 28 ans. Aujourd’hui, octogénaire, Gakou, devenu légende vivante, rêve de voir son record, vieux de 55 ans, enfin battu, mais aussi que l’athlétisme retrouve son lustre d’antan.

Par Samba Oumar FALL et Fama NDIAYE (textes) / Moussa SOW (photos)

Silhouette frêle, cheveux grisonnants et mine enjouée, Amadou Gakou ne fait presque pas son âge. À 83 ans, l’ancien athlète, spécialiste du 400 m, vaque à ses occupations, comme un marmot de dix hivernages. Nous donner la localisation de sa maison aux Hlm Grand Médine ne lui a pas suffi. L’ancien sprinteur a bravé les rayons du soleil pour venir nous quérir. Ce petit déplacement lui a fait du bien. Sportif et téméraire de nature, la jeunesse vibre encore en lui. Le secret de son énergie débordante, il le tire de son amour pour le sport, sa propension à se maintenir sans relâche. Chaque jour, après la prière de l’aube, il fait le tour du quartier avant de revenir se coucher. Et les après-midis, il les consacre aux promenades. C’est la même ritournelle du lundi au dimanche. Un sportif, confie-t-il, doit être dégourdi ; quel que soit son âge. Et c’est cette passion qui le garde encore en forme, qui lui donne une bonne dose de vitalité.

Amadou Gakou a marqué l’histoire de l’athlétisme et les mémoires par ses prouesses. Et Mexico éveille en lui des souvenirs. Car c’est dans cette contrée sud-américaine qu’il est entré dans le gotha du sprint international, devenu une légende. Nostalgique, il nous embarque pour un long voyage dans le temps, nous conte avec religiosité un pan de sa vie.

 

 

Du football à … l’athlétisme

 Amadou Gakou a failli ne jamais être athlète. Ce n’était même pas son rêve, encore moins son ambition. Le sprint, il l’a découvert sur le tard. Il voulait devenir footballeur. Il évoluait à l’Union sportive des indigènes (Usi). Malheureusement pour lui, il courait tellement vite que les dirigeants de l’équipe ont décelé en lui un sprinteur plein de promesses. Son oncle, Ndiogou Seck, qui était à Gorée, lui a conseillé de faire carrière dans l’athlétisme. « Je ne voulais pas être athlète. J’ai subi la pression de mes oncles et j’ai dû accepter. Une fois à Gorée, les dirigeants m’ont demandé de faire le sprint long, alors que je voulais faire le sprint court, le 100 ou 200 m. Ils m’ont mis à l’épreuve », explique-t-il.

Gakou sera lancé dans le bain lors du meeting d’athlétisme organisé en 1960, au moment de la fête de l’indépendance. Cet événement était placé sous la présidence du Chef de l’État, Léopold Sédar Senghor. Alors qu’il avait opté pour le 200 m, les dirigeants de Gorée l’ont aligné au 400 m, aux côtés d’autres Sénégalais venus de France, dont Abdou Sèye et Bernard Dibonda qui deviendra plus tard son entraîneur. Quand ses concurrents couraient pour faire des places, lui optait pour les performances. Il réussit son baptême du feu en terminant à la troisième place. Et à la surprise générale, il s’était évanoui. « Le 400 m, c’est très éprouvant ; c’est une vitesse prolongée. À chaque arrivée, tu es lessivé », tente-t-il de justifier. « Le seul effort du début jusqu’à la fin, je l’ai maintenu. C’était ma philosophie à travers le 400 m ».

Amadou Gakou finit par s’adapter au sprint long. Et il ne l’a pas regretté puisqu’il collectionne les titres. Une domination qui s’étend sur le continent. En 1961, lors des Jeux d’Abidjan, il est médaillé d’or au 400 m et au relais 4×400 m. Il réédite le même exploit lors des Jeux de l’Amitié de Dakar en 1963. Aux Jeux africains de Brazzaville, en 1965, il est médaillé de bronze au 400 m, avant d’empocher l’or au 4×400 m avec Mamadou Sarr, Mandiaye Ndiaye et Daniel Thiaw. Plusieurs fois champion du Sénégal, le sociétaire de Gorée est passé à côté de sa première participation aux Jeux olympiques de 1964, au Japon. Une périostite l’avait empêché de s’illustrer.

Une légende est née

18 octobre 1968. Cette date restera longtemps dans les annales de l’athlétisme sénégalais. Et Amadou Gakou ne l’oubliera pas de sitôt. Ce jour-là, au Stade olympique universitaire de Mexico, il avait réalisé une performance qui lui a permis d’entrer à tout jamais dans la légende. Le sprinteur avait claqué un record national sur le tour de piste à Mexico. « Ce 18 octobre, vers 16 heures, c’était la finale du 400m des Jeux olympiques de Mexico. C’était un moment crucial que tous les Sénégalais attendaient, d’autant plus qu’il a fallu faire les séries, les quarts et les demi-finales. L’apothéose, c’était la finale », se remémore l’ancien agent au garage du Gouverne­ment un brin nostalgique. Gakou se rappelle le problème de racisme qui avait secoué les Jeux de Mexico et du coup, l’audace des coureurs américains du 200 m. Tommie Smith et John Carlos, respectivement médaillés d’or et de bronze, avaient levé le poing ganté lors de la cérémonie de remise des médailles pour protester contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Ce geste est entré dans l’Histoire et a séduit Gakou. Évidemment, rappelle-t-il, leurs compatriotes, Lee Evans, Larry James et Ron Freeman avaient refusé de courir le 400 m. Mais ils en ont été dissuadés par Jesse Owens. « Ils ont couru, gagné et honoré la race noire en activité. Il leur fallait gagner pour relever leur rang », se souvient Gakou qui avait, lors de cette fameuse finale, terminé au pied du podium, derrière les trois Américains, mais avait établi un chrono de 45s 01 contre 44s 04 pour Ron Freeman arrivé troisième. Ce jour-là marquait l’avènement d’un record du Sénégal, aujourd’hui, vieux de 55 ans et 4 mois. « Je me voyais sur le podium, mais j’ai eu une fraction de seconde qui m’a porté préjudice. J’ai terminé à la quatrième place. C’est la volonté divine compte tenu de mes efforts. J’ai fait le maximum pour honorer le Sénégal et l’Afrique parce que le champion olympique avait battu le record du monde et moi j’avais battu le record de l’Afrique et du Sénégal qui existe toujours », fait savoir l’ancien sprinteur. Et pourtant, ce n’était pas gagné d’avance. Lors de sa préparation à Font-Romeu, en France, à 2200 m d’altitude, Gakou a connu un problème d’oxygénation, mais a pu s’adapter. « J’étais un phénomène malgré le décalage horaire parce que je dormais et me réveillais à l’heure », fait-il savoir. « Après deux mois de préparation avec l’aide de la coopération française, j’avais été secoué par une rage de dents. J’étais boursier et ils ont retiré la bourse parce que j’avais laissé entrevoir de belles choses qui me permettaient de figurer dans le groupe des meilleurs africains. La bourse, c’était une chambre individuelle. Sans bourse, je mangeais avec tout le monde, mais dormais au dortoir. Il fallait donc montrer à ces gens-là que j’étais Amadou Gakou, que j’étais Sénégalais et je devais prouver que je ferai quelque chose à Mexico ». Ses efforts ont porté leurs fruits. À chaque série, il était dans les pommes parce qu’il n’avait pas de réserve. « Je me battais à 100% parce que chaque série était pour moi une finale. En demi-finale, les gens étaient loin derrière moi et me demandaient de ralentir, mais je ne les pas écoutais. Les trois Américains ont étudié mes trois courses et ont arrêté leur stratégie durant la finale », ressasse Gakou qui n’avait reçu que 100.000 francs, soit 25.000 francs pour chacune des quatre courses.

Un record têtu

Tout athlète rêve d’entrer dans la légende, d’être immortel. Amadou Gakou n’a pas réussi à décrocher de médaille à Mexico, en 1968, mais il est entré dans l’histoire grâce à ses performances. Le sprinteur sénégalais, âgé seulement de 28 ans, avait réalisé un chrono de 45s 01. Depuis, son record national peine à être battu. Il défie et nargue même le temps. « 55 ans pour un record, c’est une éternité et ça me fait mal. Je trouve que c’est trop, compte tenu des progrès réalisés dans la discipline. Les records sont faits pour être battus et je souhaite, avant de rendre l’âme, que le mien soit battu devant moi. Je serai content et réconforté dans la mesure où, en termes de performances, ce n’est pas une mince affaire », fait savoir Gakou. Car, estime-t-il, pour battre un record, il faut aller au-delà de l’effort, donner le maximum de soi. « Rien ne se gagne sans des efforts soutenus », assure l’octogénaire.

Quatre années plus tard, à Munich, Gakou n’a pas réussi à faire mieux. Une préparation catastrophique avait tué ses chances de rééditer sa performance. En Allemagne, le Ministère des Sports avait logé les athlètes dans une chapelle de bienfaisance pour enfants. Et ils avaient le même rythme d’alimentation que les pensionnaires. Une aberration, selon Gakou. Puis, ils ont été transférés dans un hôtel. « Notre quotidien se résumait à aller aux entraînements le matin de bonne heure, puis à aller manger, récupérer en tribune, avant de reprendre les entraînements à 16 h et rentrer le soir à l’hôtel. C’est ce que nous avons fait pendant deux mois. Les Allemands s’étonnaient même que nous soyons venus pour les Jeux », regrette-t-il avec amertume. « J’étais découragé. Je ne pouvais pas être finaliste olympique, terminer au pied du podium et qu’on me fasse vivre une situation pareille. Je l’ai déplorée. J’avais alors décidé qu’après les Jeux Africains, j’allais abandonner ». Gakou a été éliminé en quart de finale, et à son retour, il s’est retiré. « La veille des Jeux Africains au Nigeria, ils m’ont sollicité, je leur ai dit que j’avais arrêté », renseigne celui qui a, par la suite, fait son troisième degré à l’Insep. Il était dans la même promotion que Joe Diop, Babacar Guèye, Diaw, Mansour Dia, précise-t-il. Après un an et demi de formation, Gakou sort diplômé des courses. Il a été affecté comme professeur d’Éducation physique et sportive (Eps) au lycée Blaise Diagne où il a encadré des centaines d’élèves, puis à Rufisque. Il terminera sa carrière comme Inspecteur départemental de la Jeunesse et des sports en 1995.

Un hommage mérité

En tant que professeur d’Eps, Amadou Gakou a beaucoup contribué à la relance de l’athlétisme, une discipline qui lui a tout donné. « François Bob, alors Ministre des Sports, m’a envoyé en mission tripartite pour encadrer les athlètes de la Guinée, du Mali et du Sénégal à Kédougou. Il n’y avait, à l’époque, aucune installation ; j’avais comme matériel un décamètre et un chronomètre. Il n’y avait qu’un terrain vague, avec l’aide des prisonniers, j’ai désherbé, réalisé une piste de six couloirs. Feu Mamba Guirassy m’a nommé citoyen d’honneur de Kédougou. Kéniéba au Mali et Mali en Guinée en ont fait de même. Lors des Jeux olympiques de 1980, il m’a mis dans la délégation sénégalaise », se rappelle Gakou.

Après avoir fait ses preuves sur le tour de piste sur les plans national et continental et être entré au gotha du sprint international, l’ancien pensionnaire de l’Us Gorée et de l’équipe nationale a consacré son temps à œuvrer pour la promotion de l’athlétisme. Récemment, les acteurs de l’athlétisme et du mouvement sportif lui ont rendu un vibrant hommage à l’occasion de la célébration du 55e anniversaire de son record. En avril dernier, l’Association des anciens et anciennes athlètes du Sénégal (Aaas) qu’il dirige a organisé, avec l’aide d’un mécène, le premier « Grand Prix Amadou Gakou », en présence de la promo du lycée Blaise Diagne (Lbd), regroupant ses anciens élèves qui l’ont honoré en réfectionnant sa maison. Cette manifestation s’est tenue sans l’appui des sponsors, mais avec l’apport conséquent de la marraine et de la Confédération africaine d’athlétisme (Caa). « Quand un non-Sénégalais, un Africain de la Diaspora peut suivre Amadou Gakou depuis les Jeux Africains d’Abidjan jusqu’à aujourd’hui, et initier le ‘’Grand Prix Amadou Gakou’’, ça veut dire que le Sénégal ne doit pas rester en rade, il doit adhérer à cette belle initiative », a fait savoir Gakou qui a promis de se battre jusqu’à son dernier souffle pour que l’athlétisme puisse retrouver ses lettres de noblesse.

 

PAPE SERIGNE DIÈNE, DIRECTEUR TECHNIQUE NATIONAL

« Le record de Gakou peut être battu si … »

Si un record est fait pour être battu, celui d’Amadou Gakou ne l’est pas encore. Et cela dure depuis … 55 ans. Pape Serigne Diène, Directeur technique national de la Fédération sénégalaise d’athlétisme (Fsa), est convaincu que le Sénégal dispose d’un vivier d’athlètes qui peuvent réussir cette prouesse.

 Dtn, le record de Gakou est à sa 55e année. Qu’est-ce qui explique cette longévité ?

L’objectif de tout record est d’être battu, mais ça ne se fait pas du jour au lendemain. Pour preuve, il y a des records qui ont survécu pendant 10 ans, d’autres pendant 15 ans ou plus. Maintenant, le record d’Amadou Gakou reste exceptionnel parce que c’est dans le cadre du sprint et du sprint prolongé et qui tarde à être battu jusqu’à présent. Peut-être parce qu’au moment de le réaliser, il avait fait d’excellentes performances en étant en finale des Jeux olympiques et même en se classant quatrième mondial ; ce qui n’est pas donné à n’importe qui. Depuis lors, nous nous efforçons de battre le record ou à l’égaler, malheureusement, nous n’avons pas encore cette réussite.

 

Les athlètes sénégalais n’arrivent pas à battre ce record. Cela ne remet-il pas en cause le niveau de l’athlétisme sénégalais ?

 

Ça ne remet pas en question le niveau de l’athlétisme sénégalais parce que nous avons eu des athlètes qui étaient finalistes sur le plan mondial sur 400 m et qui ne parvenaient pas à battre ce record. Actuellement, nous avons d’excellents athlètes qui sont parmi les top 3 du sport francophone et même de la France et qui ne parviennent pas non plus à battre ce record. Cela ne veut pas dire qu’ils ont un mauvais niveau, mais qu’ils n’ont pas encore vraiment excellé au point de taquiner le record d’Amadou Gakou.

Pensez-vous que le Sénégal dispose actuellement d’athlètes capables de battre ce record ?

Effectivement et pour vous dire, je n’aurais pas été surpris, l’année dernière, si le record était tombé parce que Cheikh Tidiane Diouf avait le record dans les cordes. Il suffisait juste d’avoir les compétitions qu’il fallait, au moment qu’il fallait pour battre le record du Sénégal. Deux ans auparavant, il était à 47s. Nous avons un athlète qui est régulier à 47s et 45s faible tendant vers le pile. Cela veut dire que si cet athlète parvient à avoir une compétition dans les conditions requises parce qu’il faut noter que le record a été battu en altitude où il y a moins de pesanteurs terrestres et le 400m est avantagé par rapport aux autres. Si un Cheikh Tidiane parvient donc à avoir un plateau à Mexico ou ailleurs en Afrique de l’est, il peut facilement battre ce record. Et actuellement, Cheikh Tidiane n’est pas le seul. Il y a aussi Frederick Mendy qui est à 46s faible et un grand lot à 46s aussi. Je pense qu’avec ce lot à une seconde près, ces athlètes peuvent facilement titiller le record et espérer faire quelque chose, surtout avec les U20 qui peuvent, dans deux ans, facilement essayer d’être à ce niveau.

Quelle est la recette pour battre ce record ?

C’est d’abord avoir un bon cadre pour les entraînements. Malheureusement, au plan local, nos athlètes peinent à avoir leurs séances convenablement au stade Iba Mar Diop où les conditions ne sont pas les meilleures ou au stade annexe de Diamniadio. Si ces athlètes, une fois sélectionnés pour aller titiller les autres, ne parviennent pas à avoir le ticket pour faire les compétitions et se mesurer aux meilleurs du monde, il sera très difficile de se rapprocher du niveau de Gakou. Par contre, si on leur assure de bonnes conditions d’entraînement, de suivi médical et de compétitions de haute facture, ils vont sûrement atteindre ce niveau.

 Amadou Dia Ba et Sara Oualy optimistes

Finaliste du 400 m lors des Jeux olympiques de Mexico en 1968, Amadou Gakou détient, depuis cette année, le record national de la spécialité (45 s 01). Une longévité de 55 ans. Amadou Dia Bâ, Directeur du Centre africain de développement de l’athlétisme de Dakar (Aadc), pense que « c’est une bonne chose pour Gakou, car depuis 1968, son record est là ; même s’il aurait pu être battu depuis longtemps par des athlètes comme Ibrahima Wade et Hachim Ndiaye ». Et actuellement, a souhaité le seul médaillé olympique sénégalais, « nous espérons que Cheikh Tidiane Diouf pourra titiller ce record ».

Dans le même sillage, Sara Oualy, le président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme (Fsa), estime que « les athlètes doivent s’y prendre et en faire leur objectif, mais il faut, cependant, qu’ils soient dans les bonnes dispositions et soient dans des conditions optimales pour y arriver avec l’accompagnement, les compétitions et le suivi qu’il faut ».

Si d’aucuns remettent en cause le niveau de l’athlétisme à cause de la longévité du record qui date de plus de 55 ans, Amadou Dia Ba lui récuse. Selon lui, « 45 s, ce n’est pas facile, même si tout le monde sait maintenant que les gens courent en 43 s voire 44 s et que nous avons un retard sur le 400 m ». Et malgré la disette qu’a connue le Sénégal, ces dernières années, Dia Ba est convaincu que l’athlétisme sénégalais est doté de jeunes prometteurs qui peuvent valoir à la discipline reine d’énormes satisfactions. Cependant, prévient-il, « ce n’est pas parce qu’un record est long que l’athlétisme n’est pas bon ». Un avis partagé par le président de la fédération. « Le niveau est là, mais il faut juste que les athlètes soient accompagnés. Un athlète qui réalise très tôt 46 s ou 47 s est capable de battre ce record.  Il suffit juste d’encadrer ceux qui ont le potentiel et les accompagner », a indiqué Sara Oualy. « Il faut continuer à travailler, donner les moyens aux entraîneurs pour qu’ils puissent atteindre un certain niveau de performances », a plaidé Dia Bâ. « Le travail, la programmation et un objectif à atteindre sont les maîtres mots à chercher pour trouver la recette. Cheikh Tidiane Diouf est là depuis trois ans, je pense qu’il est temps qu’il aille chercher ce record », a souligné Amadou Dia Ba.

 

 



Source : https://lesoleil.sn/amadou-gakou-ancien-sprinteur-...